Robots : 2e vague

Robots : 2e vague

La période est fabuleuse : les robots arrivent dans nos vies. Ils trottent sur leurs deux jambes, causent, décryptent les émotions humaines.Toute ces choses, ils en sont désormais capables. Ils ont déjà commencé à assister les personnes à mobilité réduite, aider les employés, mitonner de bons petits plats avec nous ou à notre place… Leur arrivée est si proche que, la semaine dernière, j’ai suivi un congrès à Cannes intégralement consacré aux risques qu’ils peuvent susciter. Le sujet général de ce séminaire portait plus particulièrement l’usage de la collaboration homme/robot, autant dans le milieu industriel que dans celui des services. Le meeting ne portait pas sur les innovations technologiques spécifiques. La problématique était aiguillé sur des facteurs humains, l’évolution dans les process industriels, des innovations attendues. En écoutant les nombreux participants, j’ai constaté qu’un mouvement considérable s’était opéré dans la manière dont ils sont perçus : les robots ne sont plus envisagés comme des remplaçants, mais bien comme des coéquipiers. Au point qu’on ne parle plus tant de robots, mais des robots humanoïdes collaboratifs, aussi appelés cobots. La robotique collaborative conçoit les robots non comme des travailleurs autonomes mais afin qu’ils travaillent en présence et en coopération avec l’homme. Cette participationchange la donne car elle requiert d’une part une certaine intelligence embarquée, capable de décrypter les données transmises par les capteurs internes du robot, mais aussi que le robot soit compliant, que ses mouvements soient élastiques, plus proches de ceux des hommes. La robotique collaborative touche actuellement de très nombreux secteurs industriels, qu’il s’agisse de grandes entreprises ou PME. L’adaptabilité, la fiabilité et le rendement des robots collaboratifs en font des dispositifs permettant l’automatisation de tâches encore peu ou pas robotisées à ce jour. La robotique collaborative est en fait le deuxième stade de robotisation des entreprises, la colonne vertébrale de l’usine à venir. En tout cas, la période qui vient risquent d’être particulièrement passionnante à vivre. Les robots vont devoir être acceptables et acceptés. Mais ce séminaire m’a convaincu. Et d’ici cinq ans, nous aurons tous un Mabu à la maison pour nous épauler dans ses corvées.